Avez-vous déjà entendu parler de la maison à énergie positive ? Comme son nom l’indique, c’est un bâtiment qui produit plus d’énergie qu’il n’en consomme. Cela est rendu possible la plupart du temps par la pose de panneaux solaires. Ils génèrent une quantité d’électricité sur une année supérieure à la consommation des occupants, l’excédent étant revendu. Une maison positive génère donc de l’énergie et des revenus.
Bâtiment à énergie positive : un habitat de qualité ?
Il ne faut pas confondre production d’énergie et qualité de vie. Prenons un exemple simple : un hangar agricole ouvert aux quatre vents mais dont la toiture de 500 m² est couverte de panneaux solaires ; ce hangar produira par an plusieurs milliers de kilowatts par heure et sera pourtant tout à fait inhabitable.
C’est bien pour répondre à cette problématique que le label Bepos a été mis en place en France. Deux autres labels allemands – PassivHaus et Passivhaus Premium – viennent renforcer le dispositif de contrôle sur les maisons dites passives ou à énergie positive. En effet, trop d’habitations anciennes énergivores se classaient dans la catégorie maison positive grâce à une toiture solaire, alors même que leurs propres performances énergétiques étaient catastrophiques.
Bepos, qu’est-ce que c’est ?
Ce label Bepos (acronyme de bâtiment à énergie positive) est basé sur la RT 2012 ainsi que les exigences du label Effinergie+. Il veille à limiter la consommation d’énergie à tous les stades de vie du bâtiment. Ainsi, lors de la construction d’un bâtiment Bepos, on calcule et on limite le besoin en énergie grise (énergie utilisée pour la fabrication des matériaux et leur transport). Pour ce faire, on privilégie des matériaux locaux, bio sourcés, à faible impact sur l’environnement.
La conception de la maison à énergie positive doit permettre une diminution des besoins énergétiques primaires de 20 % par rapport à la RT 2012, pour atteindre environ 40 kWhep/m² (en principe ! ). Car voilà, il existe un coefficient de modulation. Ce coefficient, qui varie en fonction de la nature du projet, du lieu de construction, de l’énergie utilisée… peut faire varier de 1 à 1,8 la consommation finale.
Philosophie d’un bâtiment Bepos
Le bâtiment Bepos doit donc utiliser au maximum les sources gratuites d’énergie pour assurer son fonctionnement. L’enveloppe (via l’isolation) doit être à très haute performance thermique afin de réduire toute déperdition énergétique. La ventilation doit être extrêmement bien étudiée pour permettre une grande qualité de vie intérieure, tout en ne perdant pas les calories inutilement. Un bâtiment Bepos doit également faire la part belle aux apports solaires, grâce à son implantation. Obligation également d’exploiter les énergies renouvelables : solaire, géothermie…
Plan et étude thermique
Avant toute construction d’un bâtiment Bepos, une étude thermique est réalisée. Elle s’assure que la conception globale permettra de faire des économies d’énergie à hauteur des exigences du label. Au cours de la construction, un test d’infiltrométrie viendra donner une indication de la bonne mise en œuvre. En fin de chantier, un technicien mandaté réalise les derniers tests afin de certifier la maison.
Une maison éco-responsable
L’idée de la maison à énergie positive Bepos repose également sur le rôle de l’occupant qui devient acteur de son confort et des économies d’énergie. Par ses interventions et son comportement, il peut améliorer encore le rendement de son habitation.
Prix de la maison à énergie positive
Un surcoût d’environ 10 % est constaté. Il faudra donc attendre une dizaine d’années pour rentrer dans ses frais. On peut également envisager ce type de construction comme un geste citoyen, réservé certes à ceux qui peuvent investir dans un projet compatible avec les exigences environnementales.
